RENCONTRE AVEC... JEAN BLANCHON

par Alain Bohère,  juin 2010

 

 

Enfant, sur les bancs de l’école, Jean Blanchon avait déjà une préférence pour l’histoire et la géographie. Ce goût ne l’a jamais abandonné et c’est un Vitracois passionné que j’ai rencontré ce 17 juin 2010. Passionné d’histoire napoléonienne, et de l’histoire des grands conflits mondiaux du XXème siècle, passionné d’aviation, collectionneur d’armes anciennes, collectionneur de tout objet ou écrit ayant lien avec ces périodes historiques, Jean Blanchon est intarissable sur les petits et grands événements et  les différents personnages qui ont fait cette histoire. Tel un jardin secret, Jean cultive sa passion au quotidien en entretenant et en développant son petit musée personnel riche du fruit de ses recherches et de ses déplacements dans toute la France et même jusqu’aux. Etats-Unis.

 

 

Nous aurons l’occasion de revenir lors d’un prochain chapitre consacré à la résistance et au maquis de Bir-Hacheim sur l’évocation de sa mère, Germaine, et de son père, Emile, qui ont caché des aviateurs américains en juin 1944. Emile  Blanchon, désigné Maire par le Comité de Libération au sortir de la seconde guerre mondiale fut élu Maire du village en 1946.

 

 

 

Mais revenons à Jean et à son domaine qu’il présente en partie au public chaque 11 novembre à l’occasion de la commémoration de la signature de l’armistice mettant fin à la première guerre mondiale. En effet, Jean Blanchon organise en compagnie de Jean Bissirier une exposition extraordinairement fournie sur cette période terrible de notre histoire.

 

                  11novembre 2009                                                           11 novembre 2010

  

« Les armes que je possède sont des pièces de collection. Nous souhaitons que toutes les armes antérieures à 1900 soient classées armes de collection comme en Belgique. Une arme comme le fusil Lebel qui date de 1886 est une véritable antiquité qu’il faut conserver. Ces armes ne représentent plus aucun danger aujourd’hui et il n’est plus nécessaire de les neutraliser en coupant le percuteur comme cela s’est fait dans les périodes d’après-guerre. Belle affaire, il suffisait tout simplement de les démonter et de remplacer le percuteur…

 

 

J’ai des pistolets et carabines Flaubert qui étaient des armes de salon. Les gens aisés occupaient les journées maussades à s’entraîner dans leur salon. Saint Etienne vendait cela comme le montre leur catalogue de 1873.

 

 

Plusieurs armes sont des répliques d’originaux. Les Italiens excellaient et excellent dans cet exercice de reproduction.

Pendant la guerre de sécession aux Etats-Unis entre 1860 et 1865, le sud ne disposait pas de manufactures. Les armes étaient donc réalisées de manière artisanale et étaient des copies exactes d’armes connues comme Colt, Winchester et Remington…

 

 

Je suis abonné à des revues spécialisées et je suis de près l’actualité des salons et ventes aux enchères ce qui me permet d’acquérir de nouveaux objets qui complètent ma collection qu’il s’agisse d’armes mais aussi de pièces d’uniformes (épaulettes, vestes, pantalons…) ou d’objets du quotidien. Certaines de ces pièces sont inaccessibles. Un képi de dragon qui aurait était trouvé sur le champ de bataille de Waterloo, mis à prix 2 000 € s’est vendu 20 000 € cet hiver à Bergerac !

 

 

 

 

 

J’ai également des plaques, des médailles militaires et de nombreux éléments de l’équipement du soldat (sacs, pelles...) et de son armement (poivrières, baïonnettes)... et les accessoires permettant la fabrication de munitions au début du siècle dernier.

 

 

 

*

 

 

 

J’ai acquis au fil du temps une documentation assez importante (reproductions de gravures, livres historiques, magazines...)

 

 

 

 

J’ai aussi beaucoup de pièces représentant ce que l’on appelle l’artisanat de tranchée, réalisées par des soldats sur le front qui sont bien souvent de véritables œuvres d’art.

 

  

Vitrac a été une des premières communes possédant une association de tir : La Villageoise. (NDLR : fondée le 16 juillet 1886 selon l’annuaire de la Charente – 1903). Cette création fut à l’initiative du ministère de l’Education car l’un des objets de cette association, en cette période marquée par de multiples conflits, était de familiariser les écoliers avec le maniement d’armes. Ces armes étaient notamment des reproductions en bois du fusil Gras, très utilisé à l’époque. Les plus grands procédaient même à des exercices de tir à balles réelles avec une copie conforme à ce fameux fusil Gras. »

 

 

 

L'EXPOSITION

du 11 novembre à la salle des fêtes

 

 

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